Un bateau français, le Dignité Al-Karama, appartenant à la flottille pour Gaza, a réussi à quitter les eaux territoriales grecques et fait route vers le territoire palestinien.
Voilà maintenant plusieurs jours que la flottille pour Gaza fait du surplace au port du Pirée. Bloqués par l’interdiction d’appareiller émise par le gouvernement grec, tous les navires la composant et leurs équipages respectifs attendent un hypothétique feu vert d’Athènes… Tous ? Non, un bateau français de 19 mètres de long, le Dignité Al-Karama, vient ainsi de prendre la tangente direction Gaza, avec à son bord huit personnes dont… Olivier Besancenot, nous apprennent ce mardi les membres du collectif « un bateau français pour Gaza ».
C’est donc dire si l’ex-porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) se trouve loin des atermoiements en cours au sein de son parti en vue de l’élection présidentielle à venir. Bien au-delà de ce petit clin d’oeil à l’actualité politique française, l’équipage de ce bateau de plaisance a surtout réussi le tour de force d’être le premier à être parvenu à échapper aux autorités grecques. Qui, en étroite collaboration avec Israël et l’ONU, surveillent cette flottille comme le lait sur le feu. Quitte à employer parfois des méthodes que nous qualifierons ici de peu orthodoxes…
Comment ont-ils fait ? « Le bateau n’était pas répertorié. Il n’était pas au port du Pirée où étaient les autres bateaux de la flottille, il était dans un autre endroit. Et il a pu ainsi tromper la vigilance des garde-côtes grecs », détaille Jean-Claude Lefort, ancien député communiste désormais porte-parole du collectif en question. Qui précise par ailleurs que le Dignité Al-Karama ne transporte pas d’aide humanitaire, mais « a pu faire le plein de carburant et de nourriture ». Son but : briser le blocus en vue d’un acheminement de l’aide.
Qui risque-t-il de se passer ? Difficile à dire. Les passagers du navire français (parmi lesquels une responsable du syndicat Sud et une eurodéputée écologiste, Nicole Kiil-Nielsen) ont forcément en tête le précédent de mai 2010, durant lequel un commando israélien était intervenu en mer, tuant neuf membres de l’équipage d’un bateau turc. Mais ils savent aussi que tout sera fait, cette fois, pour éviter qu’un tel drame se reproduise (d’où la mise à l’arrêt de la flottille par le gouvernement grec)… « Nous allons faire une délégation auprès du Quai d’Orsay pour demander une protection », indique au passage Jean-Claude Lefort. Et ensuite ? « Les passagers du bateau aviseront. »
Source: http://www.french-revolution.fr/2011/07/frenchrevolution-besancenot-une-responsable-du-syndicat-sud-et-une-eurodeputee-ecologiste-vont-en-palestine/
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