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samedi 4 juin 2011

Attention, l’ultra-droite souverainiste débarque à Lyon !

Cette semaine, l’énarque François Asselineau, président du mouvement souverainiste Union populaire républicaine (UPR) débarque à Lyon, dans le cadre de la tournée qu’il mène actuellement à travers toute la France pour recruter des troupes. Il a même tenté de s’inviter à Radio Canut ce mardi 7 juin, mais l’émission a pu être annulée à temps, ce dont nous nous félicitons. Néanmoins, comme d’autres conférences sont prévues - notamment au centre multiculturel Art Dreams, en plein coeur de la Croix-Rousse - il n’est pas inutile de rappeler qui est François Asselineau et pourquoi il faut le combattre.

A Paris, ce sont les rassemblements et les commissions des Indigné-e-s qui font l’objet d’une tentative d’infiltration.
L’UPR un mou­ve­ment sou­ve­rai­niste qui ratisse large, notam­ment chez les sora­liens, les larou­chis­tes mais aussi chez les che­vé­ne­men­tis­tes, au PRCF, etc. Dans un com­mu­ni­qué publié sur Facebook il y a plus d’un an [1], des cadres de son parti expli­quaient déjà, tout en se dédoua­nant d’avoir quoi­que ce soit à voir idéo­lo­gi­que­ment avec ces gens-là : « il est tout sim­ple­ment faux d’affir­mer que François Asselineau refuse tout dia­lo­gue avec les adhé­rents de E&R, comme avec les adhé­rents de S&P, et comme avec les adhé­rents du Comité Valmy. » En conclu­sion, ils réaf­fir­maient : « L’adhé­sion à l’UPR reste grande ouverte à tous les mem­bres de E&R, de S&P, du Comité Valmy, comme de ceux du RIF, du MPEP, du POI, du MDC, de DLR, du MPF, du Front de Gauche, et de tous les autres mou­ve­ments poli­ti­ques fran­çais, qui auront com­pris la légi­ti­mité de notre cause, la jus­tesse de notre Charte, la clarté de nos ana­ly­ses, la rec­ti­tude de notre com­por­te­ment et l’effi­ca­cité de notre posi­tion­ne­ment [2]. »

Conformément à cette poli­ti­que de recru­te­ment tous azi­muts, ce grou­pus­cule se pré­tend « ni de droite ni de gauche », la lutte contre l’Union euro­péenne (UE) étant selon lui la prio­rité abso­lue devant laquelle doi­vent s’effa­cer tous les cli­va­ges. Comme beau­coup de mou­ve­ments s’auto-pro­cla­mant « dis­si­dents » voire « résis­tants », l’UPR se réfère à la Résistance fran­çaise (avec un dis­cours très gaul­liste) pour jus­ti­fier la mise en silence du cli­vage gauche-droite le temps de vain­cre ce nouvel ennemi que serait l’UE, la Résistance ayant eu des com­po­san­tes droi­tiè­res tout autant que gau­chis­tes. l’UPR tient ainsi dans sa charte une rhé­to­ri­que très gaul­liste : « libé­ra­tion natio­nale », « redres­se­ment de la France ». Pourtant ce genre d’orien­ta­tion souf­fre d’un ana­chro­nisme patent, les deux pério­des n’étant pas vrai­ment com­pa­ra­bles et l’UE n’étant pas, quoiqu’on en dise, le 3e Reich. D’ailleurs, le cli­vage gauche-droite par­cou­rait l’ensem­ble de la Résistance fran­çaise, par­ti­cu­liè­re­ment dans le cadre de l’oppo­si­tion entre com­mu­nis­tes et gaul­lis­tes [3].

Une idéo­lo­gie réac­tion­naire
Cela n’empê­che pas Asselineau, qui est pour­tant assez peu com­pé­tent en la matière si on écoute un tant soit peu ce qu’il en dit, de donner des « cours d’his­toire » déve­lop­pent le mythe de la « France éternelle », vieille antienne de l’extrême droite, au cours des­quels il déve­loppe une his­to­rio­gra­phie pro­fon­dé­ment réac­tion­naire : mise en avant de « nos ancê­tres les Gaulois » comme des « pre­miers Français » et des pre­miers « résis­tants » à l’inva­sion étrangère (sui­vant une his­to­rio­gra­phie très « 3e République »), ou bien une his­toire des 19e et 20e siècle axée sur la valo­ri­sa­tion de la nation-fran­çaise-que-tous-les-peu­ples-du-monde-envient, dans laquelle n’appa­raît ni l’affaire Dreyfus, ni le Front Populaire, ni la guerre d’Algérie (au contraire, la colo­ni­sa­tion a bien entendu eu des "aspects posi­tifs) ni Mai-68. Des oublis idéo­lo­gi­que­ment signi­fi­ca­tifs, puisqu’ils ont tous trait à l’his­toire de la gauche et du mou­ve­ment ouvrier. Et quand il n’oublie pas d’en parler, Asselineau réé­crit cette his­toire : ainsi, il ne parle de la Commune de Paris quand tant que mou­ve­ment patriote de résis­tance à l’inva­sion étrangère. Tout ceci pour en arri­ver à la conclu­sion que le nouvel ennemi venu de l’étranger qu’il fau­drait abat­tre serait l’« empire » euro­péen.

Cette vision trans­pa­raît aussi à la lec­ture de la charte de l’UPR, qui pré­tend réta­blir la « sou­ve­rai­neté » natio­nale et « redon­ner à la France sa vraie per­son­na­lité », tout en ne disant rien sur le rôle fon­da­men­tal des Etats-nations dans la cons­truc­tion euro­péenne et la com­pli­cité de leur gou­ver­ne­ments dans la mise en place des poli­ti­ques ultra­li­bé­ra­les et des­truc­tri­ces de ser­vice publics certes déci­dées au niveau euro­péen, mais qui vont par­fai­te­ment dans le sens des poli­ti­ques vou­lues par les gou­ver­ne­ments de chaque état, et ce depuis de lon­gues années. D’ailleurs, l’UPR ne dit rien non plus sur le fait que rien de garan­tit a priori que même si l’UE n’était pas là, les mêmes poli­ti­ques n’auraient pas cours. Pourquoi ce silence ? Serait-ce parce qu’Asselineau a conseillé plu­sieurs gou­ver­ne­ments fran­çais au moment où ils détrui­saient les droits sociaux et les ser­vi­ces publics qu’il pré­tend aujourd’hui défen­dre ?

Des sym­pa­thies droi­tiè­res très mar­quées
Car si on revient sur le par­cours poli­ti­que d’Asselineau, il devient évident que cet homme est de droite, et même issu de la droite dure : sorti d’HEC et de l’ENA, il a occupé des postes de direc­teur de cabi­net auprès de minis­tres du gou­ver­ne­ment Juppé cas­seur de retrai­tes et de sécu de 1995-1996, avant de rejoin­dre en 1999 le RPF de Philippe de Villiers et Charles Pasqua. Entre 2000 et 2004, il occupe des postes impor­tants de conseillers aux côtés de Pasqua, alors pré­si­dent du Conseil géné­ral des Hauts-de-Seine. Toujours avec le même, alors allié à Jean Tibéri il se pré­sente (et est élu) sur une liste de droite dis­si­dente aux muni­ci­pa­les pari­sien­nes de 2001. C’est sans étonnement qu’on le voit nommé par Nicolas Sarkozy le 20 octo­bre 2004 à la tête de la direc­tion géné­rale à l’intel­li­gence économique à Bercy, et tra­vaille alors en étroite col­la­bo­ra­tion avec Jean-Pierre Raffarin, autre grand cas­seur de droits sociaux s’il en est. Il finit par être mis sur la touche par Sarkozy en raison de ses prises de posi­tion en faveur du pro­tec­tion­nisme, ce qui lui permet depuis de se pré­va­loir d’un brevet d’anti-sar­ko­zysme censé lui donner une res­pec­ta­bi­lité pro­gres­siste. Mais ne nous y trom­pons pas, et conti­nuons : fin 2004, il rejoint l’UMP. Mi-novem­bre 2008, il rejoint pour trois mois le comité direc­teur du RIF (Rassemblement pour l’indé­pen­dance de la France), un mou­ve­ment sou­ve­rai­niste situé à l’ultra-droite, puis fonde l’UPR en 2007 [4]. Lors des muni­ci­pa­les qui sui­vent, ils se pré­sente dans le 17e arron­dis­se­ment de Paris contre Françoise de Panafieu.

Les inter­ven­tions média­ti­ques d’Asselineau, ainsi que le choix de cer­tains lieux pour­tant répu­tés d’extrême droite pour donner des confé­ren­ces, achè­vent de le clas­ser dans le champ poli­ti­que : notre énarque a ainsi donné le 7 jan­vier 2010 une confé­rence chez les sora­liens mar­seillais de la Cobema [5] mais aussi chez Serge Ayoub (dit « Batskin », le leader des bone­heads pari­siens) le 8 avril sui­vant, soi-disant « à l’insu de son plein gré » (bien que la confé­rence ait duré quatre heures et ce soit dérou­lée dans une ambiance très cor­diale sinon sym­pa­thi­que, aux dires de plu­sieurs témoins). Il est aussi inter­venu sur la radio cons­pi­ra­tion­niste pari­sienne Ici et Maintenant à, l’invi­ta­tion de l’ani­ma­teur d’extrême droite Pierre Jovanovic, ou encore sur Radio Courtoisie et Radio Notre-Dame.

Asselineau dégage !
Quelques mots pour finir sur l’invi­ta­tion d’Asselineau à Radio Canut : ce n’est pas la pre­mière fois que notre homme tente de se faire invi­ter ou se fait invi­ter par des radios de gauche, sinon alter­na­ti­ves. Ce genre d’invi­ta­tions lui ser­vent de cau­tion contre les mau­vai­ses lan­gues qui auraient l’audace de le dénon­cer comme un per­son­nage d’extrême droite. Ainsi, alors que l’UPR a été mis en cause récem­ment sur le site d’infor­ma­tion libre HNS-Infos pour avoir tenté d’infil­trer le mou­ve­ment des « Indignés » pari­siens [6], François Asselineau a opposé sur Facebook l’invi­ta­tion à Radio Canut :



Quand un sou­ve­rai­niste ultra­na­tio­na­liste joue un média libre contre un autre média libre pour s’auto-décer­ner un brevet de « résis­tant », il y a un pro­blème. Nous ne pou­vons donc que nous féli­ci­ter de la déci­sion prise par Radio Canut d’annu­ler cette invi­ta­tion. Inutile d’aider Asselineau à chas­ser sur nos pla­te­ban­des, refu­sons toute com­plai­sance avec le per­son­nage, qui ne ferait qu’affai­blir le camp du combat anti­fas­ciste.
Des anti­fas­cis­tes lyon­nais et pari­siens
(avec la docu­men­ta­tion réunie par Marie-Anne Boutoleau, jour­na­liste indé­pen­dante)

Notes

[1] A lire ici : http://www.facebook.com/topic.php?u...
[2] E&R : Egalité et réconciliation, le mouvement d’Alain Soral ; S&P : Solidarité et progrès, le mouvement de Jacques Cheminade ; DLR : Debout la République, de Nicolas Dupont-Aignan ; MPF : Mouvement pour la France, de Philippe de Villiers ; MDC : Mouvement des Citoyens, actuel MRC, de Jean-Pierre Chevènement. Le M’Pep, le POI et le Comité Valmy sont des mouvements classés à gauche et à l’extrême gauche.
[3] Plus de détails ici : http://www.article11.info/spip/Le-G...
[4] A noter que parmi les fondateurs de ce parti, on comptait aussi Jean Robin, ex-soralien déçu qui a donné plusieurs conférences chez Serge Ayoub et dont le site « Enquête et débat » regorge de contenus plus que douteux, à l’image de ce « débat » Dieudonné/Christine Tasin (Riposte laïque) sur l’« islamisation » de la France. Ceci dit, Jean Robin et François Asselineau semblent fâchés à l’heure actuelle.
[5] Communauté arabo-berbère de Marseille, qui a déjà invité en conférence les négationnistes Israel Shamir et Maria Poumier, mais aussi tout récemment Alain Soral et son ami Le Libre Penseur, un conspirationniste qui cache mal son violent antisémitisme derrière un « antisionisme » de façade.
[6] A lire ici : http://www.hns-info.net/spip.php?ar...

Source: http://rebellyon.info/Attention-l-ultra-droite.html

dimanche 15 mai 2011

Rebellyon.info : A Lyon dans la rue - et sous la pluie - contre les racistes et leurs cochonneries

Sa manifestation ouvertement islamophobe interdite, l’extrême-droite radicale avait quand même maintenu son appel national à rassemblement ce samedi. La mobilisation antifasciste et antiraciste était donc également maintenue, malgré la pression de la préfecture et de la presse pour faire passer cette journée comme une simple « guerre de clans ». Les violences racistes perpétrées ensuite à St Jean, jamais vues jusqu’alors, montrent que la mobilisation nécessaire à Lyon contre l’extrême-droite doit devenir massive et se diversifier, plus qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Retour et photo sur une journée sombre et mouvementée.
Mise à jour diman­che 15/05 11h : Samedi soir, après leur pogrom dans le vieux lyon (voir récit ci-des­sous) les nervis par­ti­ci­pant au ras­sem­ble­ment iden­ti­taire se sont livrés dans les pentes de la Croix-rousse à de mul­ti­ples raton­na­des, atta­quant les lieux alter­na­tifs, bars du quar­tiers, et sur­tout de nom­breu­ses per­son­nes, sou­vent au hasard. Selon nos sour­ces près d’une dizai­nes de per­son­nes sont encore hos­pi­ta­li­sées suite à ces vio­len­ces, cer­tai­nes dans un état grave.
Par ailleurs nos cama­ra­des sont tou­jours en Garde à Vue. Un Rassemblement de sou­tien a lieu aujourd’hui à partir de 13h devant le com­mis­sa­riat de 2e arr. 47 rue de la Charité. Un point info aura également lieu en début d’après midi au Salon du livre Libertaire

Lyon est depuis un peu plus d’un an un enjeu pour l’extrême-droite radi­cale. Les réseaux iden­ti­tai­res et néo-nazis cher­chent tout deux à y pour­sui­vre leur implan­ta­tion et à s’y péren­ni­ser dans le pay­sage poli­ti­que. Agressions mul­ti­ples et ouver­tu­res de locaux fas­cis­tes ont planté le décor depuis plu­sieurs mois déjà.
Samedi 14 mai le Bloc Identitaire et son émanation locale, Rebeyne, ont tenté d’expri­mer dans la rue leur obses­sion xéno­phobe et leur désir d’une Europe blan­che en orga­ni­sant une « mani­fes­ta­tion des cochons » isla­mo­phobe [1]. Suite à son inter­dic­tion par la Préfecture et la média­ti­sa­tion qui a suivie, les iden­ti­tai­res se sont pré­sen­tés en vic­ti­mes et ont tenté, avec un ras­sem­ble­ment pour la « liberté d’expres­sion » (sic) d’en faire un sym­bole natio­nal, voire inter­na­tio­nal [2].
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Identitaires et communication, tout un poème...
Les Identitaires se sont donc retrou­vés à 14h30 pour un ras­sem­ble­ment sta­ti­que sur la place St Jean, pour l’occa­sion bou­clée par les flics. Le ras­sem­ble­ment se vou­lait très « com­mu­ni­quant » et les tenues « sapin de noël » avaient beau être inter­di­tes, la façade n’a guère tenu long­temps. Les cranes rasés y étaient nom­breux et l’isla­mo­pho­bie à très rapi­de­ment pris le pas sur les slo­gans plus poli­cés que dési­raient impo­ser les iden­ti­tai­res. D’autant plus que ces der­niers par­ta­geaient la place et la mani­fes­ta­tion avec leurs frères enne­mis du Bunker Korps Lyon et autres néo-nazes. Les slo­gans à tona­lité nazi ont d’ailleurs été légion à st jean cette après-midi. Leur fai­blesse numé­ri­que (moins de 400) malgré une mobi­li­sa­tion inter­na­tio­nale, montre clai­re­ment que les ten­sions inter­nes à l’extrême-droite empê­che encore la com­mu­ni­ca­tion des iden­ti­tai­res de faire recette.
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Les « troupes » nationalistes place St Jean
Pendant ce temps la mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste, oppo­sée à la pré­sence des fachos dans les rues de Lyon mais pro­tes­tant également contre la pré­sence des deux locaux d’extrême-droite [3] et les nom­breu­ses agres­sions de ces der­niers mois se met en place dès 14h sur la place des Terreaux.
La mani­fes­ta­tion, d’envi­ron un bon mil­lier de per­son­nes lors du départ, plus par la suite, com­po­sée de nom­breux cor­tè­ges et col­lec­tifs de gauche et d’extrême-gauche malgré une pro­por­tion mar­quée de mili­tants liber­tai­res, a ensuite pris le chemin de Bellecour sous les slo­gans anti­fas­cis­tes. Arrivée sur place, une prise de parole a eu lieu devant le Veilleur de Pierre [4].
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Prise de paroles au veilleur de pierre
Le cor­tège a ensuite repris son chemin, gla­nant des mani­fes­tants au pas­sage, en per­dant d’autres sous la pluie, jusqu’à la Guillotière puis, via l’avenue de Saxe, la pré­fec­ture et la place Guichard. Tout le long du par­cours les cor­tè­ges vivant se répon­dait par slo­gans, contre le racisme d’état, contre la pré­sence fas­ciste et la xéno­pho­bie ambiante :
« Le fas­cisme c’est la gan­grène, on l’élimine ou on en crève »
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« Alerta, Alerta, Antifascista ! »
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"Pas de fachos dans les quar­tiers,
pas de quar­tier pour les fachos"

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Dispositif policier autour de la préfecture
Après quel­ques prises de paro­les les grou­pes se dis­per­sent vers 16h, cer­tains pre­nant le métro ou rejoi­gnant la Guillotière, alors qu’un groupe de quel­ques cen­tai­nes repart en cor­tège en direc­tion des pentes de la Croix-Rousse. Quelques voi­tu­res et four­gon­net­tes de police ont suivi le dépla­ce­ment à dis­tance, cette der­nière sem­blant s’habi­tuer à ce que les liber­tai­res ren­trent de mani­fes­ta­tion en cor­tè­ges sau­va­ges, tant mieux.
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Cortège sauvage en direction des terreaux
Pendant ce temps les fachos, partis de leur ras­sem­ble­ment, remon­tent les rues en direc­tion de la Croix-Rousse, dans l’idée de casser de l’anti­fas­ciste et pro­ba­ble­ment d’inves­tir ce quar­tier sym­bo­li­que de la résis­tance. Un groupe d’anti­fas­cis­tes sans connai­tre ce mou­ve­ment se sont diri­gés vers St Jean : la ren­contre a lieu au milieu du pont qui enjambe la Saône entre St Paul et Terreaux. Affrontement bref mais vio­lent, puis­que la police s’y jette immé­dia­te­ment, coin­çant une partie des anti­fas­cis­tes entre eux et les fachos. Quatre de nos cama­ra­des ont été arrê­tés à cette occa­sion , la mobi­li­sa­tion s’orga­nise pour les sou­te­nir.
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Les nervis faf en face de st paul
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intervention policière sur l’affrontement
Explosion de vio­lence raciste à St Jean !
Repoussés dans le Vieux Lyon, les iden­ti­tai­res et autres néo-nazis, énervés, se met­tent à y casser les devan­tu­res des kebabs et autres com­mer­ces tenus -ou sup­po­sés être tenus - par des immi­grés. Plusieurs per­son­nes ont été agres­sées. Ce déchai­ne­ment ouver­te­ment raciste, digne d’un pro­grom, ne semble pour l’ins­tant pas être dif­fusé dans la presse. La police inter­vien­dra dans la foulée, inter­pel­lant plu­sieurs dizai­nes de nervis d’extrême-droite (de 50 à 80 selon les sour­ces).
Le masque de com­mu­ni­ca­tion des iden­ti­tai­res est donc bien tombé aujourd’hui, malgré leurs bal­lons rose bon­bons, puis­que leurs trou­pes ont montré leur visage xéno­phobe, vio­lent et viri­liste.
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Quai de Saone
Si c’est une réus­site pour une mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste de réunir un bon mil­lier de per­son­nes, sous la pluie bat­tante, la gra­vité des faits dénon­cés depuis des mois par les dif­fé­rents col­lec­tifs devrait déclen­cher une mobi­li­sa­tion plus grande. Le racisme d’une telle marche des cochons aurait dû mobi­li­ser une partie beau­coup plus impor­tante de la popu­la­tion lyon­naise, pour faire com­pren­dre que Lyon est et res­tera une ville de la diver­sité
La pres­sion de la pré­fec­ture et de la presse locale toute la semaine sur la mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste et anti­ra­ciste, la fai­sant passer pour une simple et bête mobi­li­sa­tion à l’extrême opposé a quand même, malgré la peur des vio­len­ces, réus­sit à mobi­li­ser. Mais cette mobi­li­sa­tion doit main­te­nant, à la vue sur­tout des vio­len­ces dans les rues de St Jean, après celles dont les mili­tants de gauche ont été les vic­ti­mes ces der­niers mois, aler­ter l’ensem­ble des lyon­nais-e-s sur le danger que font peser ces grou­pes sur notre ville.
D’autres formes de luttes res­tent à penser pour que ces vio­len­ces ne se repro­dui­sent jamais, pour que ces appels racis­tes ces­sent, pour que les habi­tant-e-s pro­ches des locaux néo-fas­cis­tes ne subis­sent pas la loi du silence face à ce climat délé­tère.
Ce combat, s’il est celui des « anti­fas­cis­tes », est aussi celui de toutes les per­son­nes visées par cette poli­ti­que de la haine et de toutes les per­son­nes qui la refu­sent.
Organisez-vous, orga­ni­sons-nous !
A Lyon le racisme ne pas­sera pas !
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Petite revue de presse du jour
- Reportage France info
- Le pro­grès :
Manifestation de grou­pus­cu­les d’extrême droite à Lyon : 80 per­son­nes inter­pel­lées (photo de salut nazi en prime)
l’extrême-droite radi­cale sème la pani­que dans Saint-Jean
Une contre mani­fes­ta­tion… à gauche toute
- Lyon Capitale : Extrême droite/gauche : des débor­de­ments malgré des mobi­li­sa­tions très cadrées
- Lyoninfo : La manif contre l’« isla­mi­sa­tion » suivie d’échauffourées
- Reportage de France 3

Portfolio

Les « troupes » nationalistes place St Jean Identitaires et communication, tout un poème... Prise de paroles au veilleur de pierre Dispositif policier autour de la préfecture Cortège sauvage en direction des terreaux Les nervis faf en face de st paul intervention policière sur l'affrontement Quai de Saone

Notes

[1] Voir notamment l’analyse proposé sur le site REFLEXes
[2] Cet aspect est visible à travers la mobilisation de groupes identitaires de toute la France - des bus de Bretagne, Nice, etc. - mais aussi par la venue de représentants de groupes xénophobes étrangers, comme l’English Defense League
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[3] La traboule des identitaires dans le vieux lyon, montée du Change, et le local des néo-nazis à Gerland, impasse de l’Asphalte
[4] monument érigé à la mémoire des cinq résistants assassinés par les Allemands le 27 juillet 1944, en représaille à l’explosion organisée par la Résistance au café le Moulin à Vent la nuit précédente. Les cinq hommes n’étaient pas les responsables de l’attentat. Ils se nomment Albert Chambonnet, Gilbert Dru, Léon Pfeffer, René Bernard, Francis Chirat.

source:
http://rebellyon.info/A-Lyon-dans-la-rue-et-sous-la.html

mercredi 11 mai 2011

Actuchomage.org : En finir avec l’«assistanat», c’est possible !

Pour lutter contre ce que Laurent Wauquiez appelle, sur la base d'un diagnostic sciemment faussé, «le cancer de la société française», il existe trois solutions.

1. AUGMENTER LES SALAIRES ET CRÉER DES EMPLOIS

Contrairement à ce que prétend Laurent Wauquiez, ce ne sont pas les aides sociales qui sont trop élevées (elles permettent à peine de survivre !) : c'est le travail — enfin, l'emploi — qui, outre le fait qu'il se raréfie, ne paie plus.

Avec ses 20% de Smicards, la France est la championne des rémunérations au minimum légal et le pays d'Europe où la distribution des salaires est la plus concentrée vers le bas de l'échelle. La moitié de nos salariés gagne moins de 1.600 € nets par mois [1] et le quart, moins de 750 €. Ce qui est plutôt remarquable, c'est qu'autant de personnes acceptent de s'échiner pour si peu ! Laurent Wauquiez en est tout à fait conscient, et il joue là-dessus pour liguer les travailleurs pauvres contre les miséreux.

Autre plaie purulente : la dégradation de l'emploi, en quantité comme en qualité. Sévissant depuis trois décennies — c'est-à-dire depuis que le capitalisme a commencé sa mue et s'est «financiarisé» —, le chômage de masse fait des ravages, privant au bas mot et de manière récurrente 10% de notre population active du moyen le plus normé de subvenir à ses besoins, tandis que la précarisation de l'emploi devient structurelle : 80% des offres actuellement disponibles concernent des jobs précaires ou indignes, l'intérim est le premier employeur privé de France, et 18% de nos salariés travaillent à temps partiel. D'où, pour des millions de Français, l'impossibilité d'échapper à cet «assistanat» tant décrié [2] où les cas de fraude relèvent davantage de la survie que de la rapacité.

Le serpent finit par se mordre la queue, puisque les conséquence du chômage et de la précarité sont non seulement l'appauvrissement des populations concernées — ce qui a une incidence sur notre PIB, essentiellement tiré par la demande intérieure —, mais la mise en danger de notre protection sociale, ses recettes provenant exclusivement des revenus du travail. En clair : on scie la branche !

Il est donc évident que, pour booster la croissance et sauver la Sécu ou l'Unedic, il faut non seulement augmenter les salaires mais créer des emplois. Et cela est tout à fait possible : il suffit d'avoir le courage de relocaliser nos activités, de stimuler l'innovation et, surtout, reconfigurer le partage de la valeur ajoutée. En effet, celui-ci a été modifié depuis les années 80 : la part des salaires dans le PIB a reculé de 10 points en faveur des profits, non pour investir davantage mais pour enrichir toujours plus le pouvoir actionnarial, au détriment des salariés et de l'emploi.

Le système économique dans lequel nous nous enfonçons est incapable de relever le défi : bien au contraire, il se nourrit de ces fléaux et en fustige les victimes pour mieux le perpétuer, détournant ainsi l'opinion publique de son impéritie. Tant que ses gardiens — dont, en France, Laurent Wauquiez fait modestement partie — veilleront au grain, les salaires resteront bas et la précarité continuera à gagner du terrain; les alinéas 5 et 11 du Préambule de notre Constitution ainsi que les articles 4, 23 et 25 de la Déclaration universelle des Droits de l'homme seront bafoués.

Pour mettre à bas ce système failli, il faudrait une révolution d'ampleur. Cette première solution est donc inenvisageable dans l'immédiat.

2. INSTAURER UN REVENU UNIVERSEL

Admettons que l'emploi continue à tomber en miettes et à s'amenuiser, tant il est vrai que le progrès techn(olog)ique, sensé nous faciliter le travail, vise à remplacer les humains par des machines. En quelques décennies, notre productivité a décuplé tout en ayant recours, proportionnellement, à une main d'œuvre de plus en plus réduite : or, c'est l'activité salariée qui finance la protection sociale tandis que les machines sont, elles, exemptées de cotisations.

Ces progrès ont aussi contribué à faire reculer la mortalité et augmenter notre espérance de vie. Or, malgré cette évolution qui devrait être considérée comme un bienfait, la «valeur travail» — archaïsme bêtement légitimé par «l'emploi» moribond — demeure le pilier de notre société, excluant ainsi de la norme et des richesses créées des millions d'actifs dont on estime n'avoir plus besoin. Non seulement ces personnes sont condamnées à croupir dans la pauvreté mais, de surcroît, stigmatisées tandis que l'heure de la retraite, elle aussi jugée problématique par nos dirigeants, s'éloigne...

Que faire de tous ces individus «en trop» ? Une première idée — d'inspiration humaniste — est en train d'émerger, partant du constat que la richesse abonde et qu'il faut, dans l'intérêt de tous, modifier en profondeur l'organisation de sa distribution : il s'agit du revenu universel (versé à tous) et inconditionnel (exempté de tout contrôle social), procurant à chacun autonomie et liberté de choix. Un concept qui renoue avec nos textes fondateurs.

Selon l'économiste Bernard Friot, pour en finir avec le chômage, l'assistanat et la pauvreté, il faut en finir avec l'emploi. «L'emploi est une institution mortifère qui exclut une partie de la population du travail, et qui empêche l'autre de bien travailler. (…) L'emploi fait de nous des "demandeurs". (…) Si on supprime l'emploi, on supprime le chômage», dit-il. Après avoir drastiquement rétabli le partage de la valeur ajouté en faveur du salariat, il propose un «salaire à vie» géré par la Sécurité sociale. Sur cette base, libre à chacun d'exercer son activité.

Selon feu l'économiste Jacques Marseille, il faut abolir le vieux dogme instituant «que tout homme est obligé de travailler pour avoir le droit de vivre», sortir de l'aliénation salariale et faire confiance aux individus. Il propose une «allocation universelle» cumulable avec des revenus d'activité et financée par la fusion de dispositifs déjà existants.

Selon l'économiste Yoland Bresson, tout échange de temps, peu importe sa forme, est créateur de richesse et participe à la production de la richesse commune. Parce qu'on existe et qu'on est partie intégrante d'une communauté, donc source d'une multiplicité d'échanges, on doit bénéficier d'une part de cette richesse. Il propose un «revenu d'existence» introduit de manière progressive et géré par un organisme financier national, lui aussi cumulable avec des revenus d'activité.

Ce ne sont que trois exemples : d'autres théories circulent. Dans tous les cas de figure, le financement ne pose aucun problème. Seules les modalités de mise en œuvre varient.

C'est un concept de bon sens, et il faudra y venir. Sinon, il reste une troisième solution...

3. INSTAURER LE «SUICIDE CITOYEN»

Que faire de tous ces individus «en trop» ? La seconde idée — très radicale — ne s'encombre pas d'hypocrisie. Si elle était adoptée, elle s'avérerait très efficace. Nous l'avions déjà suggérée à Patrick Buisson (qui voulait «réhabiliter le travail» et «lutter contre l'assistanat» en réservant le RSA «aux Français qui ont un travail») et à Xavier Bertrand (qui veut faire baisser le taux de chômage coûte que coûte). Nous la soumettons aujourd'hui à Laurent Wauquiez, encombré par tous ces «cancéreux»...

Pour en finir avec l'«assistanat», nous proposons à Laurent Wauquiez de se rapprocher de Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand, en alliance avec de grands laboratoires pharmaceutiques, afin d'élaborer une pilule magique qui serait délivrée gratuitement à tous ces indésirables (chômeurs, RSAstes, basanés, handicapés, et pourquoi pas syndicalistes ou salariés dépressifs…).

Pour ne pas faire d'amalgame avec les méthodes d'un autre temps, cette pilule serait prescrite «sur la base du volontariat». Son effet serait doublement bénéfique, car qui n'a pas pensé à mettre fin à ses jours, accablé par l'échec, angoissé à l'idée de ne plus pouvoir payer son loyer et se retrouver à la rue ? Qui n'a pas songé qu'en finir dignement avec ce monde cruel serait préférable que de continuer à survivre avec 400 € par mois et le minimum vieillesse pour horizon ? Non seulement le «suicide citoyen» soulagerait définitivement toutes ces personnes condamnées à la mort sociale dans une lente agonie, mais permettrait de réaliser des économies immédiates !

A ceux qu'on a exclus du système et qui n'ont pas pu remonter dans le train de choisir : Ou tu continues à vivre dans la misère et la honte en grévant les finances publiques, ou tu te retires dignement et sans douleur, promis ! Et pour féliciter ceux qui, par ce geste empreint de civisme, auront décidé de ne plus rien coûter à la France, pourquoi ne pas imaginer une petite récompense, comme la prise en charge des frais d'incinération en partenariat avec Roc-Eclerc ? Au total, l'investissement serait moins onéreux que celui de la grippe A, et très rapidement amorti.

Allez, Monsieur Wauquiez, un peu de franchise et d'imagination, que diantre !

SH

[1] Pour expliquer ce phénomène, il faut faire le lien avec les allègements généraux dits «pour l'emploi», ces exonérations de cotisations sociales appliquées aux bas salaires de façon dégressive jusqu'à 1,6 Smic qui coûtent, chaque année, quelque 23 milliards d'euros à l'Etat. Deux remarques :
• Ces exonérations sont des trappes à bas salaires puisque, pour en bénéficier, les employeurs tendent à maintenir leurs rémunérations sous ce seuil.
• Les employeurs qui, bénéficiant de ces exonérations, persistent à se plaindre du «coût du travail» sont donc des menteurs.
Et, de manière générale, tous ceux qui nous disent que le «coût du travail» nuit à la compétitivité et aggrave nos déficits publics et sociaux sont des menteurs !

[2] Comble de l'hypocrisie : en créant, par exemple, la prime pour l'emploi (PPE) ou le RSA "activité", nos dirigeants ont implicitement reconnu que le travail ne paie pas. Une évidence qu'ils préfèrent taire. Sous couvert de «rendre le travail plus incitatif», ils ont recouru à ces nouveaux dispositifs d'assistance alors qu'ils les déplorent.

Source:
http://www.actuchomage.org/2011051015642/Social-economie-et-politique/comment-en-finir-avec-llassistanatr.html

Actuchomage: Vous êtes un cancer social !‏

Une (petite) Lettre d'Actuchomage.
 
Bonjour,
 
On vous l'annonce depuis un moment déjà. Eh bien, ils vont finir par  
le mettre en oeuvre.
 
Quoi donc ?
 
L'esclavagisme moderne, sauce UMP.
 
C'est monsieur Laurent Wauquiez qui s'y colle.
 
"Il est temps d'éradiquer le cancer de la société française :  
l'assistanat".
 
Allez, les pauvres, au boulot !
 
Vous touchez le RSA ? Eh bien vous travaillerez 5 heures par semaine.  
Y'en a marre des fainéants qui se la coulent douce.
 
C'est une question "de Justice sociale à l'égard de celles et ceux qui  
travaillent dur", comme dirait l’autre, Sarkozy.
 
Bon, le travail obligatoire pour les Chômeurs n'est pas encore adopté,  
pas encore voté. Mais il nous pend au nez.
 
On parie que cette proposition sera dans le programme 2012 du candidat  
Sarkozy ?
 
On parie ?
 
Par contre, éradiquer le Chômage, la Précarité, les Inégalités et la  
Pauvreté, ces cancers de la société française, ce n’est pas à l’ordre  
du jour.
 
Si vous voulez savoir ce que tout cela nous inspire. Une seule  
adresse : www.actuchomage.org
 
Merci à Vous
 
La Rédaction d'Actuchomage

mardi 10 mai 2011

Rebellyon.info : Ne laissons pas Lyon devenir un laboratoire de l’extrême-droite

Ne laissons pas Lyon devenir un laboratoire de l’extrême-droite

Le 14 mai : une « marche des cochons » anodine ? Non : un test pour l’extrême-droite !
Jusqu’à présent, les fascistes ne s’étaient pas sentis assez nombreux et forts pour défiler dans nos rues et propager leurs idées nauséabondes. Aujourd’hui, ils organisent leur« marche nationale des cochons » surfant sur l’islamophobie ambiante.
Communiqué de presse du col­lec­tif 69 : La mani­fes­ta­tion Antifasciste est main­te­nue

MaJ 9/05 à 15h30 : Lors de leur confé­rence de Presse, les iden­ti­tai­res ont appelé leurs par­ti­sans à se réunir place St Jean le 14 mai. Les dépla­ce­ments depuis d’autres villes sont main­te­nus. La mobi­li­sa­tion anti­fas­ciste conti­nue.

MaJ le 6/05 à 18h30 : Le tri­bu­nal admi­nis­tra­tif a refusé le recours en jus­tice des iden­ti­tai­res.

MaJ le 4/05 à 15h30 : la Préfecture vient d’annon­cer l’inter­dic­tion de la mani­fes­ta­tion des iden­ti­tai­res. Toutefois, ces der­niers affir­ment leur volonté de main­te­nir leur mani­fes­ta­tion et lan­cent également des recours en jus­tice, la mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste est donc main­te­nue, et la lutte contre l’extrême-droite à Lyon conti­nue.

- lire aussi une ana­lyse par REFLEXes : Le 14 mai à Lyon, Alerte : pro­pa­ga­tion de la fièvre por­cine  ! (le 5/05)

- Pour rappel sur le contexte : Retour sur 2 ans de lutte à Lyon contre l’extrême-droite et ses agres­sions

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Il s’agit pour eux de « dénon­cer la vente de viande halal » qui incar­ne­rait « l’isla­mi­sa­tion de la France ». Utilisant « l’humour » en défi­lant avec des mas­ques de cochons, ils cachent le véri­ta­ble but de leur action : stig­ma­ti­ser une partie de la popu­la­tion et dif­fu­ser un dis­cours raciste, se comp­ter et pro­vo­quer, tel est leur objec­tif. Pour cela, une alliance entre les Jeunesses Identitaires et les néo-nazis de Gerland a été scel­lée.
Un contexte natio­nal qui décom­plexe les idéo­lo­gies les plus nau­séa­bon­des et les vio­len­ces phy­si­ques

La poli­ti­que actuelle du gou­ver­ne­ment dési­gne des boucs émissaires : chasse aux sans-papiers, orga­ni­sa­tion de débats racis­tes (cette fois sur l’islam), nou­velle réduc­tion des droits des étranger-e-s et délit de soli­da­rité (loi Besson). Ceci afin de casser les soli­da­ri­tés et faire taire la contes­ta­tion contre l’accrois­se­ment des iné­ga­li­tés socia­les. Les « déra­pa­ges » ver­baux de mem­bres du gou­ver­ne­ment se suc­cè­dent, la droite décom­plexée la plus réac­tion­naire revient aux affai­res. Ces dis­cours conta­mi­nent à pré­sent l’ensem­ble du gou­ver­ne­ment et de l’espace public. Le FN pro­fite de sa nou­velle porte-parole pour essayer de se faire passer pour social, alors que son pro­gramme ne vise qu’à divi­ser les clas­ses popu­lai­res afin de briser tout mou­ve­ment soli­daire et d’ampleur en leur sein.

Cette « nor­ma­li­sa­tion » du FN et de ses dis­cours entraî­nent, par rejet, le déve­lop­pe­ment de grou­pus­cu­les encore plus vio­lents. Nous en voyons les consé­quen­ces direc­tes à Lyon, où les agres­sions racis­tes et fas­cis­tes se mul­ti­plient. Nous devons com­bat­tre cette bana­li­sa­tion des dis­cours racis­tes, anti­sé­mi­tes, isla­mo­pho­bes, sexis­tes et homo­pho­bes qui encou­ra­gent la haine de l’autre et pous­sent à la vio­lence.
De nom­breu­ses agres­sions per­pé­trées par les grou­pus­cu­les de l’extrême droite :
A Lyon, depuis un peu plus d’un an, de nom­breu­ses agres­sions vio­len­tes ont eu lieu. Bilan, pour les seules agres­sions connues et recen­sées : une jambe cassée, de mul­ti­ples frac­tu­res à la mâchoire, coups de batte de base­ball à la tête, coups de cutter…soit 230 jours d’Incapacité Totale de Travail et des séquel­les à vie, pour cer­tain-e-s des agressé-e-s.

Une marche qui va à l’encontre des valeurs que nous por­tons :
Nous, mili­tant-e-s, habi­tant-e-s, orga­ni­sa­tions de Lyon et de son agglo­mé­ra­tion qui nous sommes tou­jours battus pour la défense des droits humains et la soli­da­rité entre tou-te-s, ne sup­por­tons plus que nos valeurs soient ainsi bafouées, la laï­cité ins­tru­men­ta­li­sée au ser­vice de la stig­ma­ti­sa­tion de mil­lions de nos conci­toyen-ne-s, la xéno­pho­bie bana­li­sée dans les propos de minis­tres et de dépu­tés qui pré­ten­dent parler en notre nom.

Par notre mobi­li­sa­tion, nous enten­dons faire bar­rage à l’implan­ta­tion de l’extrême droite sous toutes ses formes sur Lyon et à la bana­li­sa­tion des idées racis­tes et réac­tion­nai­res. Au delà, nous enten­dons repla­cer le débat public sur le combat pour une réelle égalité entre tou-te-s, sur la soli­da­rité, la tolé­rance et l’entraide. Ces valeurs com­mu­nes aux mou­ve­ments pro­gres­sis­tes, loin d’être dépas­sées comme d’aucuns sem­blent le pré­ten­dre, sont la seule manière d’en finir avec la logi­que d’exclu­sion et de divi­sion qui fait le lit de l’extrême droite.

NE LAISSONS PAS LA MARCHE DES PORCS DÉFILER !
NE LAISSONS PAS LA RUE À L’EXTRÊME-DROITE !

Samedi 14 mai à 14h : MANIFESTATION départ Place des Terreaux

- Pour la fer­me­ture du local néo-nazi de Gerland et du local des iden­ti­tai­res de Saint-Jean !
- Pour dire stop à l’extrême-droite et à ses agres­sions phy­si­ques !
- Pour que Lyon ne devienne pas un labo­ra­toire de la haine de l’autre !
- Pour dire NON à la pro­pa­ga­tion de la haine et de la vio­lence raciste et xéno­phobe !
Pour dire OUI à l’égalité des droits humains et sociaux pour tous et toutes !
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Signataires (Mis à jour le 05/05) : les Alternatifs, CCRASS, CGA, CGT Éduc’action, CGT PEP, CGT Rhodia Recherches, CGT Vinatier, COVRA, CSP, Europe Écologie les Verts, FASE, FSE, Gauche Unitaire, JCML, Jeunes Écologistes, LDH (Caluire-Rillieux, Lyon centre, Lyon 8e, Oullins, Pierre-Bénite), LJSI, MJS, MRAP, NPA, PG, PS, PIR, Planning Familial, la Rafal, Ras L’Front, Résistance Citoyenne ouest lyon­nais, ROC ML, SUD Éducation, Union dépar­te­men­tale CNT, UJFP, UNEF, Union syn­di­cale Solidaires, VP Partisan, les Voraces....
Participations et pro­po­si­tions d’affi­ches et illus­tra­tions divers...
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Pour rappel sur le contexte : Retour sur 2 ans de lutte à Lyon contre l’extrême-droite et ses agres­sions
 
Deux locaux pour pro­pa­ger la haine

Un local néo-nazi à Gerland, impasse de l’Asphalte : Dans ce local, sont orga­ni­sés des concerts, des entraî­ne­ments au combat, la dif­fu­sion de matchs de l’Olympique Lyonnais pour les inter­dits de stade et autres « acti­vi­tés cultu­rel­les ». Lors des concerts, des grou­pes néo-nazis fran­çais et euro­péens sont invi­tés, les saluts nazis fusent, accom­pa­gnés de la for­mule « Sieg, heil ». Grâce à ce local, ils pro­pa­gent leur idéo­lo­gie de haine raciale et de vio­lence qu’ils n’hési­tent pas à mettre en pra­ti­que dans les rues de Lyon.

La « Traboule » Montée du Change à Saint-Jean Le nou­veau lieu de dif­fu­sion des idées de l’extrême-droite a ouvert depuis octo­bre 2010, mais il n’a été offi­cia­lisé qu’après une grave agres­sion per­pé­trée par l’extrême droite à proxi­mité de ce local le 9 avril. Il pro­pose, selon ses occu­pants, « de faire la pro­mo­tion de l’iden­tité lyon­naise, fran­çaise et euro­péenne ». Ce local est en réa­lité un véri­ta­ble outil au ser­vice d’une idéo­lo­gie hai­neuse et nau­séa­bonde : biblio­thè­que, ciné-club, salle de confé­rence, bar asso­cia­tif et bien évidemment une salle pour les sports de combat. Tout est réuni pour une véri­ta­ble pro­pa­gande des idées racis­tes et natio­na­lis­tes déve­lop­pées par ce grou­pus­cule d’extrême-droite en lien avec le Bloc Identitaire

Source:
http://rebellyon.info/Ne-laissons-pas-Lyon-devenir-un.html

Rebellyon.info : Maintien de la manifestation contre la marche des cochons, communiqué du Collectif69

À l’issue de sa réunion, le collectif de vigilance 69 contre l’extrême-droite a décidé de maintenir sa manifestation du 14 mai.

Notre mobilisation s’inscrit en effet dans un travail de longue haleine, visant à dénoncer tous les discours racistes, d’exclusion et de stigmatisation, ainsi que l’implantation sur Lyon de groupuscules d’extrême-droite dangereux et violents. La mouvance identitaire en fait partie.
Pour que ces­sent les vio­len­ces diver­ses dont ces grou­pes se ren­dent cou­pa­bles, nous esti­mons indis­pen­sa­ble que leur locaux (« Bunker Korps Lyon » à Gerland, « la Traboule » à Saint-Jean), où s’élabore toute leur pro­pa­gande hai­neuse, soient fermés rapi­de­ment.

Nous pre­nons acte de l’inter­dic­tion de la « marche des cochons » par la Préfecture du Rhône : elle confirme bien la dan­ge­ro­sité de ces grou­pus­cu­les.

Toutefois, les iden­ti­tai­res de Lyon (et de toute la France !) ont annoncé ce jour qu’ils main­te­naient leur ini­tia­tive (même lieu, même horaire, mêmes per­son­nes…), désor­mais inti­tu­lée « ras­sem­ble­ment pour la liberté d’expres­sion » [sic]. Le samedi 14 mai, il est donc impen­sa­ble de lais­ser la rue lyon­naise aux grou­pus­cu­les fas­cis­tes et néo-nazis, et c’est en ce sens que nous main­te­nons notre mani­fes­ta­tion.

Sur un autre plan, nous ne pou­vons nous satis­faire d’une partie de l’argu­men­ta­tion moti­vant l’inter­dic­tion de la « marche des cochons » par la Préfecture du Rhône, qui pré­sente notre col­lec­tif comme le miroir des grou­pes que nous dénon­çons.

Contrairement à eux, nous ne sommes à l’ini­tia­tive d’aucune vio­lence : de sim­ples citoyens ou des mili­tants de nos orga­ni­sa­tions sont en revan­che vic­ti­mes des leurs. En outre, aucun de nos ras­sem­ble­ments ou mani­fes­ta­tions n’a donné lieu à débor­de­ment.

Pour que cette vision sim­pliste n’ait plus cours, nous confir­mons notre demande d’une réu­nion rapide avec la Préfecture du Rhône : notre combat est bien celui de toutes les forces démo­cra­ti­ques (asso­cia­tions, partis, syn­di­cats).

Lyon, le 9 mai 2011.

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Source:
http://rebellyon.info/Maintien-de-la-manifestation.html