Ils ne cherchent pas à copier leurs grands frères grecs ou espagnols. Ils aspirent simplement à rejoindre le mouvement international initié courant mai. Eux, ce sont les «indignés» d’Orléans.
Depuis dimanche, ils se réunissent chaque soir Place du Martroi, à l’ombre de la statue de Jeanne-d’Arc. «Il y a une volonté de se retrouver pour pouvoir échanger, explique Delphine, une travailleuse sociale de 25 ans. Nous avons pour objectif de faire grandir ce mouvement dans une France où les gens sont de plus en plus souvent confrontés à la détresse.»
Depuis dimanche, ils se réunissent chaque soir Place du Martroi, à l’ombre de la statue de Jeanne-d’Arc. «Il y a une volonté de se retrouver pour pouvoir échanger, explique Delphine, une travailleuse sociale de 25 ans. Nous avons pour objectif de faire grandir ce mouvement dans une France où les gens sont de plus en plus souvent confrontés à la détresse.»
A ses côtés, il y a Olivier, 37 ans, une pancarte artisanale en main. Elle rebaptise symboliquement cette Place du Martroi en «Place de l’Indignation». «Nous nous considérons comme un contre-pouvoir utile», clame-t-il. «Nous voulons affirmer que les élections politiques ne sont pas forcément les nôtres. Il faut chercher, ensemble, une solution pour reconstruire une société plus digne et plus démocratique».
Un point de vue largement partagé par Thomas, 25 ans, agent d’une collectivité locale: «Ce qui me motive, c’est de pouvoir me réapproprier l’espace politique autrement qu’en mettant un bulletin de vote dans une urne tous les cinq ans. L’écologie, le système politique, tout ce qui fonde la démocratie, n’est plus pris en compte par les politiques. Du coup, sans prise en compte, aucune réponse ne peut être apportée.»
Si Patrick, un informaticien de 29 ans, trouve le mouvement «sympathique», il a choisi de ne pas y participer: «Je ne vois pas comment on peut changer les choses en pique-niquant tous les soirs sous les caméras de vidéosurveillance…» Delphine, elle, veut y croire: «Il y a là un véritable espoir de résultats concrets au travers de propositions comme la taxation des flux financiers, par exemple.» Olivier précise qu’il est aussi là pour ses enfants, face à des incertitudes sur des questions comme l’économie ou le nucléaire.
«Moi, je dois être le plus pessimiste de la bande», relève Thibo, étudiant et aspirant journaliste de 21 ans. «C’est sans doute dû à mon expérience politique passée. En même temps, de voir une quarantaine de personnes, tous les soirs, dans une ville comme Orléans, c’est juste remarquable». Il espère que ces «nouvelles Agoras» obligeront «la classe politique à s’occuper des vrais problèmes des gens plutôt que de verser dans le populisme ou penser aux portefeuilles».
En attendant un «accroissement de rencontres intergénérationnelles» souhaité par Thomas, les indignés d’Orléans appellent à participer à la journée d’action européenne fixée au 19 juin.
http://www.liberation.fr/societe/01012341270-a-orleans-aussi-des-indignes-se-posent-en-contre-pouvoir-utile
Source: http://www.french-revolution.fr/2011/06/frenchrevolution-a-orleans-aussi-des-indignes-se-posent-en-%C2%ABcontre-pouvoir-utile%C2%BB/
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