dimanche 12 juin 2011

Un cri d’espoir provenant de Lyon

Cela fait bien­tôt 20 jours que, tous les soirs, nous nous réap­pro­prions l’espace et le temps, notre espace et notre temps, ceux de nos vies, réap­pro­pria­tion incar­née hum­ble­ment et iro­ni­que­ment sur le perron de la statue de Louis XIV [1], sur une des plus gran­des places d’Europe.

La Belle Cour que celle du peuple humain !

Cela fait pres­que 20 jours que nous nous réu­nis­sons et, déjà, nous sommes tous bien plus riches qu’avant, et, déjà, nous sommes tous bien moins seuls, plus unis, plus vivants
Initialement, un mot d’ordre nous a réunis : « Démocratie réelle main­te­nant », mot d’ordre par lequel s’expri­mait notre déter­mi­na­tion à vou­loir repren­dre en main nos vies, à écrire nous-mêmes notre Histoire et par lequel nous affir­mions l’intime convic­tion que nous allions triom­pher des forces inhu­mai­nes

Très vite, il a paru évident qu’un mot doit être pris pour ce qu’il est, c’est-à-dire un appel à faire sens, à être réa­lisé.

Très vite, il a paru évident que les mots que le Peuple se choi­sit ne valent que par l’inten­sité humaine que l’on y met.

Très vite, il a paru évident que la seule richesse qui nous impor­tait, et d’ailleurs la seule qui méri­tait ce nom, était l’Humain, sa capa­cité à créer des liens, à géné­rer de la com­pré­hen­sion mutuelle, la pro­fon­deur cha­leu­reuse que nous avons su par­ta­ger et qu’il nous reste encore à accom­plir, à inven­ter, et réin­ven­ter.
Très vite, il a paru évident que nous avions un seul et même objec­tif, celui de chan­ger un monde qui ne nous res­sem­ble pas.

Un monde déserté par l’avenir.

Un monde d’images fac­ti­ces où notre créa­ti­vité est per­pé­tuel­le­ment cor­rom­pue et détour­née.

Un monde où notre vie quo­ti­dienne serait résu­mée dans la publi­cité.

Un monde où les seuls liens qui nous unis­sent sont mar­qués du sceau de la cupi­dité et de la convoi­tise.

« Démocratie réelle main­te­nant » comme un appel à nous réveiller du mau­vais som­meil dans lequel ON nous a plon­gés.

Dans ce monde illu­soire, quel­ques esprits libres et cons­cients suf­fi­sent à refaire surgir la réa­lité vivante, celle qui rési­dent dans chaque acte de nos huma­ni­tés assou­pies.

Pour cela, il ne faut cesser sous aucun pré­texte d’habi­ter cette créa­tion col­lec­tive accou­chée depuis 20 jours.
Continuons sans relâ­che et le prin­temps revien­dra.

Pour cela, ne soyons plus dupes de ces forces inhu­mai­nes qui ne cher­chent qu’à nous réduire en de vils consom­ma­teurs à la cons­cience amoin­drie et qu’à nous can­ton­ner dans la pau­vreté de nos sen­ti­ments.
Ne deve­nons pas des nains alors que nous sommes des géants.

Aujourd’hui, tous ensem­ble, de la Porte du Soleil à la Belle Cour, il nous faut réaf­fir­mer ce lien qui nous unit tous et fait aujourd’hui le tour du Monde, ce lien qui fonde notre espé­rance et qui fait que nous, le peuple humain, allons saisir notre destin.


Soyons-en per­sua­dés, ce cri d’espoir, le monde en liesse va l’enten­dre et ne plus jamais l’oublier.

Source : http://reelledemocratie.fr/?p=976#more-976

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