Le IIIe congrès du Parti ouvrier indépendant invite les 39 326 premiers signataires de l’appel, comme les travailleurs et jeunes auxquels il adresse cette lettre, à s’associer à la poursuite et à l’amplification de la campagne massive de signatures de l’appel du POI contre la réforme constitutionnelle.
Pourquoi cette proposition ?
Notre discussion a clairement établi qu’un sentiment est partagé par l’immense majorité des travailleurs et des jeunes dans tout le pays : « Ça ne peut plus durer. »
A une délégation venue exiger le maintien de 46 postes d’enseignants, l’inspectrice d’académie de la Côte-d’Or répond : « Il s’agit pour notre département de la contribution à la résorption des déficits publics. » Dans tout le pays, ils sacrifient classes, écoles, services et hôpitaux entiers, emplois dans la fonction publique, ils remettent en cause les droits ouvriers et les garanties collectives, et tout cela pour quoi ? Pour « apporter une contribution à la résorption des déficits publics » !
D’où viennent-ils, ces déficits publics ? Ils ne tombent pas du ciel. Pour tenter de sauver un système capitaliste en faillite, engagé dans la plus terrible offensive pour écraser le coût du travail, les gouvernements ont renfloué les banquiers à coups de centaines de milliards d’euros. Ils exonèrent les capitalistes d’impôts et de cotisations sociales. Et ensuite, ils utilisent le prétexte des « déficits » créés par eux pour prendre les mesures d’exploitation de la classe ouvrière et de la jeunesse. Ils utilisent pour cela un « argument » à leurs yeux décisif : l’obligation de ramener à 3 % (et demain à 0 %) du produit intérieur brut (PIB) les déficits publics, obligation inscrite dans le traité de Maastricht. Et c’est cette obligation qu’ils voudraient inscrire maintenant dans la Constitution !
Les travailleurs sont en droit de dire : ce n’est pas notre existence qui doit être brisée, c’est Maastricht, ses critères, ses déficits, son euro et l’Union européenne. Pour les travailleurs, les retraités et la jeunesse, il n’y a pas d’autre voie que se dresser sous toutes les formes contre la subordination à la « nécessaire réduction des déficits publics ». N’est-ce pas d’ailleurs ce que les travailleurs ont fait, se saisissant de leurs organisations, cherchant par millions à réaliser l’unité à tous les niveaux dans le mouvement pour défendre nos régimes de retraite ? La réforme Woerth, c’était la traduction, exigée par l’Union européenne, de la « nécessaire réduction des déficits publics ». Certes, ce mouvement n’a pas abouti. Nous savons pourquoi : le refus de dirigeants d’organisations d’appeler à la grève jusqu’au retrait. Mais la question reste posée. Chaque grève ou chaque mobilisation contre la fermeture d’une classe ou d’un hôpital, pour la défense des emplois, pour l’augmentation des salaires, se dresse contre ce carcan des déficits publics et de Maastricht. Il en est de même lorsque des maires et des élus se mobilisent contre la réforme territoriale et la concentration des communes que le gouvernement veut imposer, dans la continuité des lois de décentralisation et de régionalisation. Il en est de même lorsque les paysans se mobilisent pour pouvoir vivre de leur travail.
Dans notre congrès, nous nous sommes posé une question : d’où vient l’obstacle auquel est confrontée chaque mobilisation, particulière ou générale ? A cela, nous répondons : l’origine de cet obstacle, c’est l’accord, le consensus entre tous les partis institutionnels sur la réduction des déficits publics. Ce consensus est à l’œuvre en Grèce, en Espagne, au Portugal où des « gouvernements socialistes » imposent les politiques meurtrières dictées par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Il l’est aussi sur d’autres continents.
En France, si, le 10 mai dernier, les députés du PS, du PCF et du PG ont voté contre la réforme constitutionnelle – ce dont on ne peut que se féliciter – force est de constater qu’à cette occasion, on a entendu les députés du PS affirmer : « Nous sommes d’accord pour réduire les déficits » ! Il y a donc sur ce point un consensus droite-gauche sur l’objectif : le retour à 3 % du PIB (en 2013 pour les uns, 2014 pour les autres), c’est-à-dire sur l’engagement d’amputer de 80 milliards d’euros le budget de la nation ! Tout le monde comprend l’ampleur des destructions que cela implique.
Le consensus est l’ennemi de la démocratie. On le voit au Portugal où, avant même les élections, les principaux partis politiques signent un engagement à appliquer les mesures de destruction de la « troïka » (FMI, Banque centrale européenne, Union européenne). On le voit dans toute l’Europe où l’Union européenne et les gouvernements à son service exigent des organisations syndicales qu’elles renoncent à leur indépendance pour se subordonner à « l’obligation de réduction des déficits publics », c’est-à-dire à l’Union européenne et au pacte de stabilité.
Nous, délégués au IIIe congrès du Parti ouvrier indépendant, nous appelons à intensifier la campagne de signatures sur l’appel lancé par notre parti (lire ci-dessous). Tout le monde est concerné. Pas une école, une classe, un lit d’hôpital, un bureau de poste, pas un seul droit ouvrier — que ce soit à la retraite, à la santé, à la Sécurité sociale, à la formation, à la qualification — ne doit être sacrifié à l’obligation de réduction « des déficits publics » !
Pour sa part, le Parti ouvrier indépendant estime que la situation dramatique que connaît le pays ne trouvera de solution que par la mobilisation de millions de travailleurs et de jeunes qui imposera la liquidation des institutions de l’Union européenne et de la Ve République.
Une telle mobilisation ouvrira la voie à la formation d’un gouvernement capable de prendre les mesures d’urgence et de sauvegarde du peuple et de la démocratie, s’appuyant sur l’élection d’une Assemblée constituante souveraine prenant entre ses mains tous les pouvoirs, en s’émancipant du carcan de Maastricht. Le Parti ouvrier indépendant décide d’agir pour aider une telle solution politique à s’imposer dans la perspective d’ensemble qui est la sienne : en finir avec le régime capitaliste d’exploitation et d’oppression, pour le socialisme, c’est-à-dire la socialisation des moyens de production et d’échange.
Mais, de manière immédiate, il est une urgence : se grouper, s’organiser pour mettre en échec la dictature des déficits publics au nom de laquelle la classe capitaliste et ses représentants veulent tout détruire.
Nous vous invitons à faire signer massivement l’appel contre la réforme constitutionnelle (et contre toute autre forme par laquelle un gouvernement quel qu’il soit voudrait imposer la dictature de la réduction des déficits publics). Nous vous invitons à constituer, partout où cela est possible, des comités d’action politique pour l’unité, contre l’obligation de réduction des déficits publics, pour les revendications, associant militants et travailleurs de toutes tendances dans la campagne commune.
Nous soumettons à la discussion la proposition de réunir à la fin de l’année une Conférence de délégués de ces comités.
Groupons-nous avec les travailleurs et les peuples de toute l’Europe. Groupons-nous en participant à un meeting internationaliste, à l’automne, avec des travailleurs et des militants de toute l’Europe, rangés sous le même drapeau et sur la même perspective.
C’est ainsi que nous ouvrirons une issue. Les plus grands combats s’annoncent pour la classe ouvrière et la jeunesse. Les préparer et s’y préparer exige de renforcer la construction d’un authentique parti ouvrier indépendant.
Plus que jamais, signez, faites signer l’appel des 39 326 contre la réforme constitutionnelle :
« La défense de la démocratie exige de dire NON au projet de réforme constitutionnelle de Sarkozy, qui veut inscrire dans la Constitution le respect des équilibres budgétaires, c’est-à-dire l’instauration permanente de la rigueur. La défense de la démocratie exige que, sous aucune forme, les besoins du peuple et les conquêtes sociales collectives des travailleurs ne soient soumis aux politiques de réduction des déficits publics dictées et imposées par l’Union européenne. La défense de la démocratie exige que les organisations syndicales puissent librement défendre les revendications des travailleurs. »
Pourquoi cette proposition ?
Notre discussion a clairement établi qu’un sentiment est partagé par l’immense majorité des travailleurs et des jeunes dans tout le pays : « Ça ne peut plus durer. »
A une délégation venue exiger le maintien de 46 postes d’enseignants, l’inspectrice d’académie de la Côte-d’Or répond : « Il s’agit pour notre département de la contribution à la résorption des déficits publics. » Dans tout le pays, ils sacrifient classes, écoles, services et hôpitaux entiers, emplois dans la fonction publique, ils remettent en cause les droits ouvriers et les garanties collectives, et tout cela pour quoi ? Pour « apporter une contribution à la résorption des déficits publics » !
D’où viennent-ils, ces déficits publics ? Ils ne tombent pas du ciel. Pour tenter de sauver un système capitaliste en faillite, engagé dans la plus terrible offensive pour écraser le coût du travail, les gouvernements ont renfloué les banquiers à coups de centaines de milliards d’euros. Ils exonèrent les capitalistes d’impôts et de cotisations sociales. Et ensuite, ils utilisent le prétexte des « déficits » créés par eux pour prendre les mesures d’exploitation de la classe ouvrière et de la jeunesse. Ils utilisent pour cela un « argument » à leurs yeux décisif : l’obligation de ramener à 3 % (et demain à 0 %) du produit intérieur brut (PIB) les déficits publics, obligation inscrite dans le traité de Maastricht. Et c’est cette obligation qu’ils voudraient inscrire maintenant dans la Constitution !
Les travailleurs sont en droit de dire : ce n’est pas notre existence qui doit être brisée, c’est Maastricht, ses critères, ses déficits, son euro et l’Union européenne. Pour les travailleurs, les retraités et la jeunesse, il n’y a pas d’autre voie que se dresser sous toutes les formes contre la subordination à la « nécessaire réduction des déficits publics ». N’est-ce pas d’ailleurs ce que les travailleurs ont fait, se saisissant de leurs organisations, cherchant par millions à réaliser l’unité à tous les niveaux dans le mouvement pour défendre nos régimes de retraite ? La réforme Woerth, c’était la traduction, exigée par l’Union européenne, de la « nécessaire réduction des déficits publics ». Certes, ce mouvement n’a pas abouti. Nous savons pourquoi : le refus de dirigeants d’organisations d’appeler à la grève jusqu’au retrait. Mais la question reste posée. Chaque grève ou chaque mobilisation contre la fermeture d’une classe ou d’un hôpital, pour la défense des emplois, pour l’augmentation des salaires, se dresse contre ce carcan des déficits publics et de Maastricht. Il en est de même lorsque des maires et des élus se mobilisent contre la réforme territoriale et la concentration des communes que le gouvernement veut imposer, dans la continuité des lois de décentralisation et de régionalisation. Il en est de même lorsque les paysans se mobilisent pour pouvoir vivre de leur travail.
Dans notre congrès, nous nous sommes posé une question : d’où vient l’obstacle auquel est confrontée chaque mobilisation, particulière ou générale ? A cela, nous répondons : l’origine de cet obstacle, c’est l’accord, le consensus entre tous les partis institutionnels sur la réduction des déficits publics. Ce consensus est à l’œuvre en Grèce, en Espagne, au Portugal où des « gouvernements socialistes » imposent les politiques meurtrières dictées par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI). Il l’est aussi sur d’autres continents.
En France, si, le 10 mai dernier, les députés du PS, du PCF et du PG ont voté contre la réforme constitutionnelle – ce dont on ne peut que se féliciter – force est de constater qu’à cette occasion, on a entendu les députés du PS affirmer : « Nous sommes d’accord pour réduire les déficits » ! Il y a donc sur ce point un consensus droite-gauche sur l’objectif : le retour à 3 % du PIB (en 2013 pour les uns, 2014 pour les autres), c’est-à-dire sur l’engagement d’amputer de 80 milliards d’euros le budget de la nation ! Tout le monde comprend l’ampleur des destructions que cela implique.
Le consensus est l’ennemi de la démocratie. On le voit au Portugal où, avant même les élections, les principaux partis politiques signent un engagement à appliquer les mesures de destruction de la « troïka » (FMI, Banque centrale européenne, Union européenne). On le voit dans toute l’Europe où l’Union européenne et les gouvernements à son service exigent des organisations syndicales qu’elles renoncent à leur indépendance pour se subordonner à « l’obligation de réduction des déficits publics », c’est-à-dire à l’Union européenne et au pacte de stabilité.
Nous, délégués au IIIe congrès du Parti ouvrier indépendant, nous appelons à intensifier la campagne de signatures sur l’appel lancé par notre parti (lire ci-dessous). Tout le monde est concerné. Pas une école, une classe, un lit d’hôpital, un bureau de poste, pas un seul droit ouvrier — que ce soit à la retraite, à la santé, à la Sécurité sociale, à la formation, à la qualification — ne doit être sacrifié à l’obligation de réduction « des déficits publics » !
Pour sa part, le Parti ouvrier indépendant estime que la situation dramatique que connaît le pays ne trouvera de solution que par la mobilisation de millions de travailleurs et de jeunes qui imposera la liquidation des institutions de l’Union européenne et de la Ve République.
Une telle mobilisation ouvrira la voie à la formation d’un gouvernement capable de prendre les mesures d’urgence et de sauvegarde du peuple et de la démocratie, s’appuyant sur l’élection d’une Assemblée constituante souveraine prenant entre ses mains tous les pouvoirs, en s’émancipant du carcan de Maastricht. Le Parti ouvrier indépendant décide d’agir pour aider une telle solution politique à s’imposer dans la perspective d’ensemble qui est la sienne : en finir avec le régime capitaliste d’exploitation et d’oppression, pour le socialisme, c’est-à-dire la socialisation des moyens de production et d’échange.
Mais, de manière immédiate, il est une urgence : se grouper, s’organiser pour mettre en échec la dictature des déficits publics au nom de laquelle la classe capitaliste et ses représentants veulent tout détruire.
Nous vous invitons à faire signer massivement l’appel contre la réforme constitutionnelle (et contre toute autre forme par laquelle un gouvernement quel qu’il soit voudrait imposer la dictature de la réduction des déficits publics). Nous vous invitons à constituer, partout où cela est possible, des comités d’action politique pour l’unité, contre l’obligation de réduction des déficits publics, pour les revendications, associant militants et travailleurs de toutes tendances dans la campagne commune.
Nous soumettons à la discussion la proposition de réunir à la fin de l’année une Conférence de délégués de ces comités.
Groupons-nous avec les travailleurs et les peuples de toute l’Europe. Groupons-nous en participant à un meeting internationaliste, à l’automne, avec des travailleurs et des militants de toute l’Europe, rangés sous le même drapeau et sur la même perspective.
C’est ainsi que nous ouvrirons une issue. Les plus grands combats s’annoncent pour la classe ouvrière et la jeunesse. Les préparer et s’y préparer exige de renforcer la construction d’un authentique parti ouvrier indépendant.
Rejoignez le Parti ouvrier indépendant !
Plus que jamais, signez, faites signer l’appel des 39 326 contre la réforme constitutionnelle :
« La défense de la démocratie exige de dire NON au projet de réforme constitutionnelle de Sarkozy, qui veut inscrire dans la Constitution le respect des équilibres budgétaires, c’est-à-dire l’instauration permanente de la rigueur. La défense de la démocratie exige que, sous aucune forme, les besoins du peuple et les conquêtes sociales collectives des travailleurs ne soient soumis aux politiques de réduction des déficits publics dictées et imposées par l’Union européenne. La défense de la démocratie exige que les organisations syndicales puissent librement défendre les revendications des travailleurs. »
Dégâts, défis !
RépondreSupprimerCiel, injuste ciel, à part la justice
Que pouvions-nous étreindre ?
Camarades, irons-nous jusqu’à l’étreinte ?
Non nous n’allons pas nous disputer l’heure
Ni mettre du jour au lendemain fin à nos malheurs
Néanmoins… je ne vous sens pas assez indignés...
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/degats-defis/