- « Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir. »
- « Vous prenez notre argent ! Nous prendrons la rue ! »
STRASBOURG : 11h : Place Kléber
PERPIGNAN : 19h : Place de la République
NICE : place garibaldi 20h
POITIER : palais de justice ?h (désolé on a pas d'infos)
LILLE : 12h, devant la préfecture, place des beaux arts
MONTPELLIER : 14h à la Comédie
MARSEILLE : 19h, prefecture
LYON : 19h Bellecour
RENNES : 18h Place de la mairie
TOULOUSE : 19h Place du capitole
PARIS : Campement permanant Place de la Bastille
BORDEAUX : 19h, Place Saint Projet
LUNDI 23 MAI :
PARIS : Campement permanant Place de la Bastille
NANTES : 16h, Place Royale
Ce soir, 3000 personnes sont réunies sur la plaza Catalunya de Barcelone.
Des jeunes, des vieux, des clowns, des musicien-ne-s, des vieux, des vieilles, des banquiers, des employé-e-s des étudiant-e-s, des chomeu-se-rs, des passant-e-s, des punks et des hommes en cravates. La place est divisée en trois : la place Palestine, la place Tahrir et la place Islandaise. Une cuisine populaire est bien installée, on troque, on participe comme on peut. Des points d’informations s’improvisent un peu partout.
Une troupe de saltimbanques offre un spectacle plein d’humour et dénonce la criminalisation de leur travail dans l’espace public (la rue). Des petits groupes improvisés parlent, débattent. Les interlocuteur-trice-s changent alors il y a du mouvement, on s’approche, on écoute, on participe. Sur le sol sont minutieusement collés des articles de succès de révolutions : l’islandaise, la tunisienne, l’égyptienne. On trouve également des articles dénonçant la corruptions de certain-e-s politicien-ne-s, des scandales politiques et bancaires.
Une dame en tailleur et fond de teint discute après avoir entendu à la radio les journalistes questionner des manifestants : pourquoi ne votez vous pas pour Izquierda Unida (équivalent des Verts) si vous ne voulez ni le PSOE (équivalent PS), ni le PP (équivalent UMP) , mais c’est du système dont nous ne voulons plus, s’exclaffe t’elle ! On échange des stratégies de votes pour les prochaines élections (équivalent des régionales) : ne plus voter pour les grands partis. Plus loin un banquier discute avec sa fille au chômage et d’autres acquiescent.
La mairie de Barcelone a coupé la caméra routière de la plaza Catalunya pour que les images ne se diffusent pas. En vain, grâce à la merveille cybernétique, Twitter diffuse simultanément l’assemblée gigantesque qui s’improvise maintenant (depuis 22h30). Le mouvement prend de l’ampleur.
Des images arrivent depuis Madrid où la répression a tapé fort dimanche matin pour déloger les campeu-se-s. Il y a eu des arrestations mais la plaza del sol est toujours occupée. On entend : « ¡que no, que no, que no os representan ! » (« non, non, vous ne nous représentez pas ! ») ou encore « Democracía real ya ! » (« Démocratie réelle dès maintenant ! »), on en appelle encore aux banquiers à payer la dette ou au départ du Roi.
C’est un mouvement spontané, sans leader ni partis qui s’exprime dans toute l’Espagne. Des gens qui prennent le temps de parler, de s’organiser, de repeupler les places des centres villes et de remettre les choses à leur place : le pouvoir c’est nous, la vie c’est maintenant et tout est possible ! Plus personne ne croit à ce système sclérosé qui nourri le plus riche au détriment du plus pauvre, de la culture et de la vie. Les revendications sont simples : pour la liberté et pour un monde plus juste !
Les révolutions des pays arabes nous ont ouverts la voie, l’Islande a réussi a faire démissionner son premier ministre et à faire poursuivre ses banquiers en justice ! Europe, souvient toi et lève toi
Source
http://www.rezocitoyen.fr/yes-we-camp.html
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