Environ 150 migrants tunisiens, des hommes âgés de 18 à 30 ans, occupent depuis samedi 7 mai un gymnase dans le XIe arrondissement de Paris pour protester contre leur situation précaire et exiger de bonnes conditions d'accueil. La mairie de Paris a autorisé l'occupation du bâtiment, un gymnase situé au 100, rue de la Fontaine au Roi, durant au moins deux jours, le temps de trouver des solutions de relogement.
Quelques dizaines de sympathisants, essentiellement des Franco-Tunisiens "venus par solidarité", distribuaient un tract dénonçant l'expulsion de l'immeuble du 51 avenue Bolivar, occupé pendant trois jours par des migrants tunisiens. Les 138 occupants avaient été interpellés, mercredi 4 mai, par les forces de l'ordre, à la demande de la Mairie de Paris, propriétaire des lieux. Après leur évacuation de cet immeuble insalubre du nord-est de Paris, une centaine de personnes avaient été placées en garde à vue pour infraction à la législation sur le séjour.
FILLON : "LA GÉNÉROSITÉ" DE LA FRANCE N'EST "PAS INÉPUISABLE".
Dans un premier temps, la mairie de Paris a, là aussi, tenté de trouver une solution sans intervention des forces de l'ordre. Mais la situation a été "rendue très difficile par la présence de collectifs militants anarchistes ou radicaux", a expliqué la mairie. L'affaire était pour le moins embarrassante pour l'exécutif municipal puisque Bertrand Delanoë jugeait "minables" les arrestations de migrants d'Afrique du nord par les forces de l'ordre il y a encore quelques jours. Il redemande aujourd'hui à l'Etat que "les situations individuelles soient étudiées avec pragmatisme" et promet que Paris poursuivra son "action" d'accompagnement des migrants.
Un embarras conjugué à de l'exaspération : "Le ministère de l'intérieur préfère laisser pourrir la situation, laisser monter la tension autour des thématiques liées à l'immigration. Ensuite, le gouvernement est trop heureux de laisser une collectivité locale de gauche gérer la situation seule. Nicolas Sarkozy se sert de la situation dramatique de ces hommes épuisés, sans ressources, pour faire de la sécurité spectacle", a confié au Monde.fr Pascale Boistard, adjointe au maire de Paris chargée de l'immigration.
Après l'expulsion du bâtiment avenue Bolivar, le premier ministre François Fillon avait souligné que son gouvernement devait "faire respecter les lois" et que "la générosité" de la France n'était "pas inépuisable".
LeMonde.fr
Source:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/08/des-migrants-tunisiens-occupent-un-gymnase-a-paris_1518759_3224.html
L'occupation a commencé samedi peu après 16 heures, selon un porte-parole du "Collectif des Tunisiens de Lampedusa". Derrière une grande banderole proclamant: "Ni police, ni charité, un lieu pour s'organiser et des papiers pour tous", une vingtaine d'entre eux étaient restés un moment à l'extérieur du bâtiment, avant de pénétrer à l'intérieur.
Quelques dizaines de sympathisants, essentiellement des Franco-Tunisiens "venus par solidarité", distribuaient un tract dénonçant l'expulsion de l'immeuble du 51 avenue Bolivar, occupé pendant trois jours par des migrants tunisiens. Les 138 occupants avaient été interpellés, mercredi 4 mai, par les forces de l'ordre, à la demande de la Mairie de Paris, propriétaire des lieux. Après leur évacuation de cet immeuble insalubre du nord-est de Paris, une centaine de personnes avaient été placées en garde à vue pour infraction à la législation sur le séjour.
FILLON : "LA GÉNÉROSITÉ" DE LA FRANCE N'EST "PAS INÉPUISABLE".
Dans un premier temps, la mairie de Paris a, là aussi, tenté de trouver une solution sans intervention des forces de l'ordre. Mais la situation a été "rendue très difficile par la présence de collectifs militants anarchistes ou radicaux", a expliqué la mairie. L'affaire était pour le moins embarrassante pour l'exécutif municipal puisque Bertrand Delanoë jugeait "minables" les arrestations de migrants d'Afrique du nord par les forces de l'ordre il y a encore quelques jours. Il redemande aujourd'hui à l'Etat que "les situations individuelles soient étudiées avec pragmatisme" et promet que Paris poursuivra son "action" d'accompagnement des migrants.
Un embarras conjugué à de l'exaspération : "Le ministère de l'intérieur préfère laisser pourrir la situation, laisser monter la tension autour des thématiques liées à l'immigration. Ensuite, le gouvernement est trop heureux de laisser une collectivité locale de gauche gérer la situation seule. Nicolas Sarkozy se sert de la situation dramatique de ces hommes épuisés, sans ressources, pour faire de la sécurité spectacle", a confié au Monde.fr Pascale Boistard, adjointe au maire de Paris chargée de l'immigration.
Après l'expulsion du bâtiment avenue Bolivar, le premier ministre François Fillon avait souligné que son gouvernement devait "faire respecter les lois" et que "la générosité" de la France n'était "pas inépuisable".
LeMonde.fr
Source:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/08/des-migrants-tunisiens-occupent-un-gymnase-a-paris_1518759_3224.html
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